Qui est-elle ?
Nathalie passe une belle partie de son enfance à voyager assise dans un grenier, le nez dans les livres de contes, à la rencontre de princesses aux longs cheveux, d’oiseaux qui parlent ou de cavaliers mystérieux…
C’est là, dans le plaisir intense de la lecture, que son lien avec les histoires commence.
Encore avec tes gugusses !
la taquine son grand-père.
C’est aussi dans ce grenier qu’à l’abri des regards, elle s’amuse à virevolter au rythme de la musique, emportée par l’ivresse du mouvement.
Danser, c’est une autre manière de dire, sans les mots : lâcher le mental et laisser parler le corps.
Puis elle grandit, apprend d’autres danses et ouvre d’autres livres, ceux de l’école. Devenue institutrice, elle croise la route des gens du voyage et les suit en écoutant leurs histoires.
Parallèlement, la danse contemporaine lui offre l’opportunité de monter sur scène. L’expérience lui plaît et elle participe par la suite à de nombreux spectacles de flamenco puis de danse indienne.
En 2005, elle découvre le conteur Henri Gougaud sur scène dans Le Grand Parler et c’est un choc ! L’enchantement est là, semblable à celui du grenier de son enfance.
Pourtant il n’y a ni livre ni danse, mais le corps parle, et cette parole a la saveur du partage.
Profondément touchée, elle décide de s’initier à l’art du conte qui réunit ses deux passions : l’univers des mots et l’expression du corps. Terèsa Canet accompagne ses premiers pas. Elle poursuit son chemin avec Gigi Bigot, Ludovic Souliman et plus récemment, Jihad Darwiche.
Elle devient conteuse et puise son répertoire dans le patrimoine des contes traditionnels et des récits mythologiques. Les souvenirs sensibles qu’elle collecte auprès de ses contemporains sont également une source d’inspiration. Mêlant contes, récits de vie et créations personnelles, ses spectacles sont des balades à travers les ombres et les lumières de l’âme humaine.
J’aime jouer sur le chemin, comme un enfant, sautant du poétique au facétieux, du féroce au léger...
Elle travaille souvent avec d’autres artistes (musiciens, conteurs, comédiens, vidéastes...) mais aussi avec des guides-conférenciers, des professionnels du soin ou des scientifiques. Dans ces créations « à plusieurs voix », elle cherche comment le conte peut éclairer, compléter et prolonger d'autres types de paroles.
Pour promouvoir ces collaborations, elle crée en 2010 l’association Coloconte et Cie.
Ce goût pour les échanges est un trait essentiel, un fil rouge dans mon parcours.
Elle propose, dans des structures sociales ou associatives, des ateliers de Cercles Conteurs, espaces de parole partagée où chacun peut tour à tour écouter et raconter.
Le conte est pour elle un moyen privilégié pour cultiver le « vivre ensemble » et restaurer la force du lien social. Il est de plus un fabuleux outil pour la maîtrise du langage oral.
C’est pourquoi, elle anime aussi des Cercles d’Enfants Conteurs en milieu scolaire et encadre des formations à cette pratique inspirée des travaux de la chercheuse Suzy Platiel.